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Saumur - Angers

Après une nuit en maison de retraite nous nous coiffons de nos beaux bonnets fluo, et préparons le kayak à l’embarcadère. Noël Néron maire de Bagneux vient nos féliciter et nous remettre la médaille de sa cité. Très émues nous repartons à l’aventure. La météo n’est pas au beau fixe et l’étape s’annonce digne d’un défi !
Nos coiffes intriguent les brebis. Et nos amies les vaches en restent béates. 
Malgré le vent Saumur s’éloigne. Les villages ornent les rives de la Loire. La noirceur habille les nuages. Les vaguelettes deviennent vagues déployant à contre sens, une écume blanche venant nous agresser. Eole devient rage le vent fraîchit. 70km/h de plein fouet avec de fortes bourrasques. Les arbres se plient, les branchages se brisent. Les nuages se percent pour cracher leur mécontentement. Les kitesurfs et les véliplanchistes se régalent.
Nous ramons encore et encore. Nos forces s’épuisent, la pluie ruisselle sur nos visages, la vision n’est plus possible au travers de nos lunettes. Le kayak fait du surplace. Il se remplit et est dévié contre la rive. Un arrêt est indispensable. Nous devons reprendre des forces et nous « essorer ». Charles nous accueille et nous réconforte.
Un bel homme sportif et costaud plie sa planche à voile. Il est jeune et en bonne santé nous ne manquons pas à notre cause et lui faisons remplir un formulaire pour le don de moelle osseuse. 
Une petite accalmie nous fait repartir avec l’espoir de faire la totalité de nos 44km.
Nous arrivons aux Ponts-de-Cé la violence d’une bourrasque nous emporte dans roulis non maîtrisable, la peur nous prend. Nous nous laissons dériver jusqu’au banc de sable pour appeler à l’aide. Mais un bras latéral de la Loire nous invite à le sillonner. Pugnaces nous acceptons sa sollicitation. Avec un peu plus de calme nous voguons un bref instant de bancs de sable en banc de sable. Mais la rage des Dieux réitère son agression. L’énergie nous manque. Nous ramons ramons ramons… nous sommes à 2 km du terme de l’étape. Nous nous épuisons. Nous reculons. Il est impossible de continuer. Nous accostons. Pas d’accès pour atteindre la route. Un mur, un escalier.. nous ne sommes plus à un effort près. Isabelle à l’avant en haut du mur Florence à l’arrière en bas.
1,2,3… et hop le kayak est hissé. Nous le tirons marche par marche pour atteindre la route où nous retrouvons enfin Charles.
Nous nous réchauffons dans le fourgon jusqu’au quai de Savate à Angers où les Lions et l’adjoint au maire nous accueillent.
L’esplanade habituellement bondée est désertée en ce jour de pluie et de vent.
Nous sommes guidées vers nos chambres d’hôtes. Nous passons la nuit dans un lieu de prestige : le musée des beaux arts attenant au musée de David d’Angers avec un aperçu sur ses majestueuses sculptures
Prochaine étape Angers Ancenis

plus de photo sur la page FB lekayakdelespoir

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